
La dysplasie de la hanche chez le chien : causes, symptômes et traitements
Comprendre la dysplasie de la hanche
La dysplasie de la hanche est l’une des maladies orthopédiques les plus courantes chez les chiens, en particulier chez les grandes races. Elle se caractérise par une malformation de l’articulation coxo-fémorale (hanche), où la tête fémorale ne s’emboîte pas correctement dans le cotyle, la cavité articulaire du bassin. Ce désalignement entraîne une instabilité, une usure prématurée du cartilage et, à terme, une arthrose. Cette pathologie, bien que fréquente, reste largement méconnue par les propriétaires.
Dans une hanche saine, l’articulation fonctionne comme une “charnière parfaite”, permettant au chien de courir, sauter et jouer sans douleur. Cependant, chez un chien dysplasique, l’instabilité articulaire engendre des frottements et des microtraumatismes, provoquant douleur et réduction de la mobilité. La dysplasie est une maladie évolutive : elle commence souvent discrètement avant de s’aggraver avec le temps.

Une origine multifactorielle : génétique et environnementale
1. L’héritage génétique
La dysplasie est principalement liée à des facteurs génétiques. Plusieurs gènes influencent la formation et la stabilité de l’articulation coxo-fémorale. Cette transmission héréditaire explique pourquoi certaines races de chiens sont particulièrement touchées, notamment :
2. Facteurs environnementaux
Bien que génétique, la dysplasie peut être aggravée ou précipitée par des conditions environnementales :
Symptômes et manifestations cliniques
Les signes de la dysplasie varient selon l’âge du chien, la gravité de la malformation et la progression de la maladie.
1. Chez les jeunes chiens (6 à 12 mois)
2. Chez les chiens adultes
Chez les chiens plus âgés, la dysplasie évolue souvent vers une arthrose sévère, provoquant :
Comment évolue la maladie ?
La dysplasie de la hanche n’est pas présente à la naissance : elle se développe progressivement durant la croissance. L’évolution dépend de plusieurs facteurs, notamment la gravité initiale de la malformation et les soins apportés au chien. Une dysplasie légère peut rester stable avec une gestion adaptée, tandis qu’une forme sévère évoluera rapidement vers une arthrose invalidante. Il est important de noter que l’apparence radiologique des lésions ne correspond pas toujours à l’intensité des douleurs ressenties par l’animal.
Diagnostic : la clé pour agir tôt
Le diagnostic de la dysplasie repose sur une combinaison d’examens cliniques et d’imagerie médicale.
1. L’examen clinique
Le vétérinaire observe la démarche du chien, teste la mobilité de ses hanches et recherche des signes de douleur lors de manipulations spécifiques. Une laxité articulaire est souvent détectée chez les jeunes chiens.
2. Radiographies
Les radiographies, réalisées sous tranquillisation ou anesthésie, permettent de visualiser la structure des hanches et d’évaluer la gravité de la dysplasie. Chez les jeunes chiens, des techniques comme la distraction mesurent la laxité articulaire et aident à prédire l’évolution de la maladie.
3. Scanner et arthroscopie
Dans les cas complexes ou pour préparer une intervention chirurgicale, le scanner et l’arthroscopie offrent une évaluation détaillée des lésions articulaires.
Traitements disponibles
La prise en charge de la dysplasie dépend de l’âge de l’animal, de la gravité des symptômes et de la présence d’arthrose.
1. Traitement médical : pour les formes légères
Le traitement conservateur vise à réduire les douleurs et à ralentir la progression de la maladie :
2. Traitement chirurgical : pour les cas graves
Plusieurs options chirurgicales sont disponibles selon l’âge et la gravité des lésions :
Prévention : mieux vaut prévenir que guérir
1. Sélection génétique
Les éleveurs doivent privilégier des reproducteurs exempts de dysplasie, validés par des radiographies officielles.
2. Alimentation et exercice
Un régime alimentaire équilibré et une activité physique modérée durant la croissance sont essentiels pour prévenir les complications.
3. Dépistage précoce
Un suivi vétérinaire régulier, incluant des radiographies, permet de détecter la dysplasie à un stade précoce et d’envisager des traitements préventifs.
Le rôle des propriétaires
Les propriétaires jouent un rôle clé dans la gestion de la dysplasie. Observer les changements de comportement ou de mobilité de leur chien et consulter rapidement un vétérinaire peuvent faire une grande différence dans la qualité de vie de leur compagnon. Maintenir un poids optimal, fournir un exercice adapté et suivre les recommandations vétérinaires sont essentiels pour limiter l’impact de la maladie.
Conclusion
Bien que la dysplasie de la hanche soit une maladie complexe et invalidante, elle peut être efficacement prise en charge grâce à un diagnostic précoce et des soins adaptés. Qu’il s’agisse de traitements médicaux ou chirurgicaux, chaque cas est unique et nécessite une approche personnalisée. Avec un suivi attentif et des mesures préventives, il est possible d’offrir à votre chien une vie confortable et active, même en présence de cette pathologie.
Besoin de nous contacter ?
01 46 41 05 93Besoin d’informations ?
Nous contacter